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une comédie inconnue de marivaux

Deux Scènes de LA PROVINCIALE

Le texte de la Provinciale est trop long pour trouver place dans le cadre d^une revue ^. Nous en reproduisons deux scènes en exposant brièvement la donnée de la pièce : Trois intrigants, M"^ Lépine, le Chevalier et son valet La Ramée ont rencontré dans un hôtel de Paris une provinciale «prodigieusement riche», accompagnée de sa servante Cathos. Cette dame, veuve Riquet, se fait appeler marquise de la Thibaudière et enrage de ne point connaître le grand monde. Conseillée par jVfme Lépine, qui Vassure qu’à Paris le bel usage oblige une femme bien née à céder sans hésitation aux installées d’un galant, elle agrée les Jiommage du chevalier,

Mde LA Thibaudière. — Vous croyez donc, Mde Lépine, que je puis à présent me produire.

Mde LÉPINE. — Au moment où nous parlons, vous faites peut-être plus de bruit que vous ne pensez.

Mde LA Thibaudière. — Moi, du bruit ? Sérieusement ! du bruit ?

Mde LÉPINE. — Je sçais un Cavalier des plus aimables, qui vous donne actuellement la préférence sur nombre de femmes, qui en sont bien piquées. Voyez- vous cette

’ La Société d’édition Sonor, Genève, fera paraître prochainement le texte complet de la Provinciale avec l’introduction de M. Paul Chaponnièra.