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L’ASTROBIOLOGIE ET LA PENSÉE DE L’ASIE :
ESSAI SUR LES ORIGINES DES SCIENCES
ET DES THÉORIES MORALES

(Suite.)

II

L’astrobiologie et l’État chinois.


NOTE PRÉLIMINAIRE

Les principaux documents dont on dispose pour l’histoire ancienne de la Chine sont les livres dits « canoniques » ou « classiques », en usage dans l’école confucéenne et que celle-ci attribue, dans leur forme actuelle, à Confucius (VIe siècle A. C.), à savoir : le Livre des Changements (Y-King), le Livre des Annales (Chou-King), le Livre des Odes (Che-King), le Livre des Rites (Li-Ki) avec le Livre de la Musique, qu’on lui incorpore parfois, et les Annales du Printemps et de l’Automne (Tch’oun Tsieou). On leur ajoute plusieurs autres ouvrages employés également d’une manière courante par les confucéens, notamment les Entretiens (Loun-yu), et, en outre, l’histoire de Sseu-ma-tsien (sous les Han antérieurs) et les Annales sur bambou, qui complètent sur certains points et qui rectifient sur d’autres la tradition canonique.

Les fouilles ont, jusqu’ici, été peu nombreuses et malheureusement, comme l’observe Pelliot (Jades archaïques de la collection C.-T. Loo, 1921), sur les objets retrouvés grâce aux fouilles, les ouvrages chinois consacrés au rituel ne nous renseignent guère.

Il existe des traductions françaises, anglaises et allemandes de ces textes chinois fondamentaux (notamment l’ensemble de traductions de Legge, en anglais, pour les livres classiques confucéens). Là où il y a des traductions dans les trois langues, ce qui est le cas le plus ordinaire, la comparaison des diverses traductions entre elles montre, malgré les divergences des sinologues, que l’accord existe en général sur le sens, dans ce qu’il a d’essentiel ; et cela paraît applicable, notamment, à ce qui concerne l’astronomie et le culte du Ciel.