Page:Revue des études grecques, Tome 3, 1890.djvu/313

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Une fois le mur miné, et pour ainsi dire entouré, quand il aura autant de brèches qu’il y a de tortues, dans chacune de ces mines deux hommes travailleront, se tournant le dos, sans avoir désormais besoin de tortues, car ils fouillent le rempart transversalement, toujours abrités par la largeur déjà minée sous ce même mur, et ainsi ils exécutent leur fouille ; et ces deux mines se font ainsi qu’il a été dit plus haut.

§ 3. — Soutènement et incendie des remparts.

Pour que le mur ne vienne pas à s’écrouler sur les mains des travailleurs, il faut le buter au moyen de potelets, qui doivent être nombreux et minces, plutôt qu’épais et en petit nombre ; il faut placer une semelle en bas, et un chapeau[1] dans le haut, pour que le potelet ne s’enfonce pas dans le sol, et qu’il ne supporte pas directement le poids du mur.

Une fois que l’on a terminé complètement la mine et la pose des poteaux, il faut réunir à l’entour des broussailles, et toutes sortes de bois facilement inflammables, des copeaux, des torches de

  1. Le grec porte : une planche devant être placée en haut et en bas ; nous avons donné à ces planches les noms usités dans les travaux modernes de charpente.