Page:Revue des études grecques, Tome 3, 1890.djvu/346

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des câbles, de l’incliner à. volonté. Il faut disposer autour du point de suspension des (plaques en forme de) joues, fixées avec des clous, de manière à. recevoir facilement les liquides qui seront versés (sur la perche).

Il arriver alors que, si l’on met de l’eau dans l’appareil, elle s’écoulera tout le long de la gouttière ; mais, pour qu’elle ne s’écoule pas en masse comme dans un siphon, il faut suspendre dans la rainure une plaque d’airain percée de trous, de telle sorte que le courant soit partagé, et, se répandant, occupe un plus grand espace.

Le liquide qu’on emploiera sera de l’huile bouillante, ou de l’eau chaude, plus facile à se procurer ; en tombant sur la poitrine des assiégés, elle les brûlera.

On fera arriver sur l’échelle l’eau ou l’huile chaude, dans des vases d’airain, au moyen d’un câble enroulé sur une poulie suspendue à. la partie supérieure de l’échelle ; l’extrémité de ce câble doit arriver jusqu’au niveau du sol ; à. chacune de ses extrémités, on disposera des seaux, soit de jonc tressé, soit d’airain, soit de bois, peu importe, sur lesquels on placera les vases renfermant le liquide chaud. Il arrivera, en conséquence, que, lorsqu’on attirera le seau vers le haut, celui qui est plein montera, et le vide redescendra ; et, faisant ainsi sans s’arrêter, ira toujours se remplir de liquide.[1]

Dans le cas où l’on n’a pas de perche convenable, deux planches assemblées avec soin peuvent faire le même effet, ou de longues lames de fer concaves, assemblées bout à bout pour augmenter leur longueur.

Si ni la perche ni le tuyau ne peuvent atteindre le mur, on incline l’échelle, de façon à la faire avancer de chaque côté ; car ce genre de liaison est susceptible de mouvement dans tous les sens.

La figure est ci-dessous.

  1. Il résulte très nettement du texte que cette disposition est identique à celle des puits, le seau plein remontant, et faisant descendre le vide, qui se remplit dans le bas ; mais la figure indique une autre disposition, qui est exactement celle de nos chapelets à augets, employée encore couramment pour les norias.