Page:Revue des études grecques, Tome 3, 1890.djvu/347

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§ 5. — Échelles portant un bélier.

On assemble, en avant de la tour qui porte le bélier, deux échelles, assez éloignées l’une de l’autre vers le pied, un peu plus épaisses que les premières, et se rapprochant vers le haut, en conservant un écartement de six pieds au moins ; elles ne doivent pas être tournées du côté du rempart.

Dans la partie supérieure, du troisième échelon de l’une au troisième échelon de l’autre, on dispose un plancher formé de poutres et de planches ; puis, à dix-huit ou vingt pieds (plus bas), d’autres échelons reçoivent un plancher, mais qui ne doit pas régner sur toute la largeur, car il faut laisser sans être planchéiée la place de l’échelle destinée à l’ascension. De chaque côté des échelles, on doit placer des chevilles en saillie, qui permettent de planchéier sur une étendue plus large que l’intervalle des échelles.

C’est alors qu’on établira un bélier suspendu au plancher supérieur au moyen de deux points de suspension bien exactement de niveau, afin que les hommes qui sont montés sur les étages supérieurs puissent combattre au moyen du bélier ; car tout poids trop élevé ou trop dégagé est facile à briser ; et, au moyen de ce bélier, les hommes pourront, grâce à sa forme carrée, arriver jusqu’au rempart, en plaçant, ainsi qu’il a été déjà expliqué,