Page:Revue des études grecques, Tome 3, 1890.djvu/352

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§ 3. — Attaque de la place.

Le radeau ainsi établi, en cas de combat, l’ouvrage se détache par l’extrémité (du côté des assiégeants) ; le courant agit sur le radeau placé obliquement, et vient le placer parallèlement à. l’autre rive, tout l’ensemble étant ainsi disposé et prêt. Les hommes, montant sur les échelles, combattront bravement, comme du haut d’un rempart.

Quant cette rencontre aura repoussé l’ennemi, on détachera les liens qui retiennent au plancher du radeau le pied des échelles, le rempart (en charpente) se rabattra peu à. peu (vers la place), pendant qu’on tirera les échelles par dessous, et l’ensemble fera une sorte de gradin pour franchir l’espace intermédiaire : on formera ainsi un passage continu pour la marche.

On doit également ménager secrètement des ouvertures dans la partie inférieure du rempart du radeau, de manière à pouvoir envoyer des javelots et des traits sur l’ennemi, en cachant les combattants, et se présenter sur deux rangs contre l’assiégé, qui n’a qu’un front, suivant la première figure ci-dessous.[54]