M. Ballanche, en détachant cet épisode du grand poème dans lequel il est encadré, a voulu jeter sa solution des destinées humaines au milieu des solutions diverses qui s’essaient de toutes parts ; il a voulu, sous une forme vivante, donner un résumé de sa doctrine, l’exposer en raccourci, mais vivement, aux yeux de tous, en regard des doctrines contradictoires qui se disputent l’avenir ; il a cru faire, à propos de ces graves questions sur lesquelles l’attente est unanime, un opuscule de circonstance, une brochure philosophique ; et il a fait cela, comme toujours, sous la forme d’un chant plein de beauté, sur le ton d’un oracle harmonieux.
Un Écossais, sujet à des accidens nerveux particuliers, et doué de seconde vue, s’était accoutumé, dès l’enfance, à vivre d’une double vie ; il vivait comme nous tous, de la