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CHRONIQUE DE LA QUINZAINE.
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30 avril 1835.


Les difficultés s’effacent devant le ministère, les impossibilités de vivre qui l’ont contraint trois fois à se démettre, à retrancher quelques-uns de ses membres, et à se renouveler, tombent une à une. Ses divisions intérieures disparaissent, et tout semble annoncer que son avenir sera plus long qu’il ne le pensait lui-même.

Pour ce qui est des difficultés, voilà le ministère en possession des 25,000,000 qu’il s’était engagé à payer à l’Union américaine, car la chambre des pairs, qui n’a pas encore voté la loi, n’est plus qu’un bénévole parlement chargé d’enregistrer, et qu’il ne sera jamais nécessaire d’exiler à Pontoise. Il est vrai qu’un amendement formulé par M. Leyraud, et réuni à un autre amendement du général Valazé, embarrasse un peu les ministres. Il s’agit de l’obligation d’exiger préalablement des explications du général Jackson, avant que de payer le premier terme de l’indemnité américaine ; mais il est évident qu’on passera outre. On est même si bien décidé sur ce point, qu’on ne daignera pas faire rejeter cet amendement par la chambre des pairs. Le général Bernard, aide-de-camp du roi, qui se rend aux États-Unis avec M. Pichon, notre ancien commissaire à Al-