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DE L’ALLIANCE
ANGLO-FRANÇAISE
ET
DE L’OUVERTURE DU PARLEMENT.

La question égyptienne paraît provisoirement résolue, et pour quelque temps peut-être, Méhémet-Ali et son fils Ibrahim vont tomber dans l’oubli. Mais, dans son court passage, cette question a profondément modifié l’état de l’Europe, et créé pour toutes les puissances, pour la France et pour l’Angleterre principalement, une situation toute nouvelle. C’est cette situation que je me propose d’examiner, du moins en ce qui concerne ces deux derniers pays. Quelles ont été, depuis 1830 jusqu’au 15 juillet, les diverses phases de l’alliance anglo-française ? Comment les partis, en Angleterre, ont-ils compris et accueilli le traité qui brisait cette alliance ? Quelles sont les causes véritables de ce traité, et quel est son but réel ? Quelle valeur et quelle portée enfin faut-il attribuer aux politesses que, dans la discussion de l’adresse, on a faites à la France ? Ces divers points, quelque épuisé que soit le débat, ont, ce me semble, quelque