extraordinairement consacrées, par l’état ou par les départemens depuis 1830, à développer les voies de communication.
En supposant que l’augmentation réelle des dépenses de 1843, comparées à celles de 1830, ne soit que de 496 millions, il convient d’en indiquer les élémens tels que les présente le résumé que le ministre des finances vient de publier. Nous les classerons sous deux chefs :
DÉPENSES PRODUCTIVES. |
DÉPENSES IMPRODUCTIVES, OU DE L’ARRIÉRÉ. | |||||||
Fr. | Fr. | Fr. | ||||||
Travaux publics, ordinaires et extraordinaires |
87,798,455 | — | « | |||||
Travaux militaires |
42,394,000 | — | « | |||||
Dépenses départementales |
59,195,594 | — | « | |||||
Occupation de l’Algérie |
47,768,225 | — | « | |||||
Accroissement de l’effectif de la guerre et de la marine |
69,702,772 | — | « | |||||
Accroissement de la dette |
» | — | 75,769,453 |
|
137,631,193 | |||
Augmentation de solde et traitemens |
» | — | 24,910,480 | |||||
Création et entretien de divers services (instruct. publ.) |
9,542,533 | — | 36,951,260 | |||||
Accroissement de frais de perception |
» | — | 24,253,965 |
|
42,605,240 | |||
Services rattachés au budget |
» | — | 18,350,274 | |||||
Totaux |
316,401,579 | — | 180,236,433 |
En retranchant des dépenses improductives l’accroissement des frais de perception et les services rattachés pour ordre au budget, qui sont compensés par un accroissement égal dans les recettes, on reconnaît que, sur 453 millions, les dépenses productives, celles qui ajoutent à la puissance ou à la richesse de la France, excèdent à peine 316 millions[1]. Ces dépenses elles-mêmes, toutes nécessaires qu’elles
- ↑ Voici dans quels termes M. le ministre des finances juge, évidemment sous l’influence d’un optimisme un peu partial, les changemens apportés depuis 1830 dans l’économie de nos budgets :
« Pour les recettes :
« Un accroissement dû, pour les deux tiers, au développement de l’aisance dans toutes les classes et au surcroît de consommation de toute nature qui en est la conséquence, la presque totalité du surplus demandé aux contribuables par les votes des conseils électifs, auxquels ils ont eux-mêmes confié leurs intérêts, et, d’un autre