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commerce. Importation, exportations, transit, entrepôts, navigation et cabotage, tout est recueilli par elle et présenté dans un ordre méthodique, simple et clair. Seulement on remarquera qu’astreinte à ne se servir dans ses calculs que des chiffres officiels qui ont été adoptés en 1825, l’administration donne dans ses tableaux une évaluation exagérée à un grand nombre de marchandises. Ainsi à l’importation, les denrées coloniales, les teintures, les cotons, etc., à l’exportation, les tissus de coton, de lin, et presque toutes nos fabrications, entrent dans la balance pour des sommes qui dépassent d’un tiers ou de moitié la valeur réelle. Il n’existe pas chez nous de valeur déclarée ou rectifiée qui rétablisse à peu près la vérité.

Quoi qu’il en soit, et sans trop nous arrêter à cet inconvénient qu’un travail opiniâtre ne ferait disparaître qu’en partie, nous devons rappeler que notre législation accorde de grandes facilités au commerce de transit et de réexportation. Les marchandises, même celles que nous repoussons de notre consommation, sont, aussi bien que les denrées coloniales et les matières premières, admises à stationner dans nos entrepôts et à circuler sur notre territoire, sortant par les frontières de terre et de mer pour aller d’une nation à l’autre. La valeur du mouvement qui se fait, presque sans notre participation, sauf le bénéfice de frais modiques, de peuple étranger à peuple étranger à travers la France, est comprise dans ce que l’on appelle le commerce général. L’administration résume ensuite, sous le nom de commerce spécial, ce qui concerne seulement le commerce français, savoir : à l’importation les articles dont nous acquittons les droits pour les nationaliser et les consommer, et à l’exportation les articles nationalisés, les produits de notre sol et ceux de notre industrie. La différence entre le commerce spécial et le commerce général donne exactement la valeur des affaires de l’étranger, faites sous nos yeux et sous notre contrôle.


En 1843
le commerce général a été à l’importation 1,121,400,000 fr
845,600,000 et le commerce spécial
Laissant pour le commerce de l’étranger 275,800,000

Valeur des marchandises transitées, réexportées ou laissées en entrepôt.


Le commerce général a été à l’exportation 992,000,000 fr.
et le commerce spécial 687,300,000
Laissant pour le commerce étranger 304,700,000


Notre territoire se trouve merveilleusement situé pour les communications