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DU SCEPTICISME

DE PASCAL.


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Il va paraître un de ces jours une seconde édition de mon ouvrage sur les Pensées de Pascal[1], avec des additions qu’il est inutile de faire connaître et parmi lesquelles il suffit d’annoncer plusieurs pièces nouvelles, entre autres ce beau fragment sur l’amour dont la découverte inattendue émut, il y a une année, les amis de notre grande littérature[2], et demeurera, s’il m’est permis de le dire, la récompense de mes travaux sur Pascal.

Je n’ai emprunté à personne les principes de critique qui sont dans le Rapport à l’Académie française. J’ai le premier distingué les parties différentes et souvent étrangères dont se compose le livre des Pensées ; j’ai séparé tout ce qui appartient véritablement au grand ouvrage que méditait Pascal, l’Apologie de la Religion chrétienne, et j’ai eu l’idée, très simple, il est vrai, mais dont apparemment on ne s’était pas avisé, de restituer dans leur sincérité la pensée et le style de ce grand maître, d’après le manuscrit autographe conservé à la Bibliothèque du roi : enfin, ce projet de restitution, je ne l’ai pas seulement

  1. Chez les libraires Ladrange et Didier.
  2. Revue des Deux Mondes, septembre 1843.