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juger avec plus d’indulgence, à lui tenir compte de l’entraînement des circonstances souvent impérieuses dans lesquelles il se trouvait placé, et à reconnaître qu’en bien des conjonctures il a montré autant de modération et de sagacité que d’habileté et de vigueur. Il est bien entendu que je parle uniquement de ses actes diplomatiques, dont l’exposé, seul objet de ce travail, nous permettra d’étudier la politique extérieure de la Grande-Bretagne dans une des périodes les plus curieuses de son histoire.


I

Au commencement de 1813, le cabinet tory, formé, après la mort de Fox et la retraite des whigs, des débris du ministère de Pitt, comptait déjà près de six années d’existence. Successivement présidé par le duc de Portland, par M. Perceval et par lord Liverpool, il avait vu s’opérer dans son sein des mutations assez nombreuses, dont