Page:Revue des Deux Mondes - 1864 - tome 52.djvu/698

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA
CULTURE DU COTON
EN ALGERIE

L’Algérie et la Crise cotonnière, par M. Antoine Herzog, manufacturier, membre du conseil général du Haut-Rhin ; in-8o, 1864.

Depuis que la guerre sévit dans l’Amérique du Nord, les industries que le coton alimente sont en quête d’un approvisionnement régulier. Au début de cette guerre, les illusions étaient permises : on pouvait croire que le grand dépôt américain se rouvrirait promptement et par la force des choses ; les événemens, en se succédant, ont détruit ou du moins ajourné cette éventualité. De plus en plus il est démontré que l’Europe, sous peine de graves souffrances, doit chercher ailleurs l’équivalent des masses de matière brute qui, des entrepôts de Charleston, de Savannah, de Beaufort, de Mobile et de la Nouvelle-Orléans, arrivaient à jour fixe et périodiquement sur nos quais pour entretenir l’activité de nos fabriques. Les hostilités dussent-elles cesser dans un court délai par un pacte que rien ne laisse prévoir ou par un épuisement des partis : le réveil des cultures américaines, ou transformées ou laissées à l’abandon, ne s’en ferait pas moins attendre. C’est donc un souci non d’une heure ni d’un jour que ce vide dans l’approvisionnement ; de longtemps il ne donnera de relâche aux intérêts qui s’y rattachent et aux bras qui y trouvent de l’emploi. À diverses reprises, on a, dans la Revue, indiqué la