Page:Revue des Deux Mondes - 1866 - tome 64.djvu/116

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
112
REVUE DES DEUX MONDES.

nino, dont nous avons déjà trouvé le nom dans le second document ci-dessus mentionné. Nous tirerons plus tard les conséquences de tout ceci.

IV. — Le quatrième document ne se trouve que dans le no 1706 de Sorbonne. D’Argentré l’a publié d’après ce manuscrit avec quelques fautes et omissions[1]. C’est une nouvelle énumération des erreurs contenues dans l’Evangile éternel, erreurs identiques à celles qui sont attribuées par Nicolas Eymeric à Jean de Parme[2] ; mais Nicolas Eymeric se contente d’énoncer les erreurs sans dire d’où elles sont tirées, tandis que notre manuscrit fournit à cet égard des indications importantes. Usserius et après lui Meyenberg[3] ont reproduit d’après la chronique de Henri de Herwerden un texte semblable à celui de notre manuscrit, beaucoup moins correct en général, mais plus complet vers la fin. Au lieu de s’arrêter, en effet, comme le texte de d’Argentié, aux erreurs tirées du quatrième livre de la seconde partie, le texte de Meyenberg distingue deux traités dans ce quatrième livre[4], donne les erreurs de l’un et de l’autre, puis passe au cinquième livre, et y distingue quatre traités, un traité de septem diebus, un autre de Jobo, un troisième de Joseph et pincerna cui somnium apparuit, un quatrième de generibus, videlicet Israeliticis, Ægyptiacis, Babyloniis.


V. — LE LIVRE DE L’ÉVANGILE ÉTERNEL.

Après avoir indiqué les textes sur lesquels j’ai l’intention d’appuyer mon argumentation, il me reste à en tirer les conséquences. Quelle idée peut-on se faire du livre intitulé Évangile éternel ? — Ce livre était-il distinct de l’Introduction à l’Évangile éternel ? — Ce second ouvrage existe-t-il encore ? — L’ouvrage de Gérard qui est cité dans le procès d’Anagni est-il identique à l’Introduction à l’É-

  1. Coll. Jwl., I, p. 164 et suiv.
  2. Direct. Inq., p. 188-189 (Roma ;, 1578).
  3. De pseudo-Evangelio œterno (præside J. A. Schmidt), p. Il et suiv. (Helmstadt, 1725).
  4. Au lieu de « De quarto libre hujus duo errores extrahi possunt » (d’Argentré), il faut lire : « De quarto libre hujus partis, in primo tractatu, duo errores extrabi possunt. »