Page:Revue des Deux Mondes - 1874 - tome 5.djvu/364

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faire l’inventaire des propriétés appartenant à chaque collège et des legs auxquels il doit sa fondation.

Les établissemens d’instruction secondaire, d’après une statistique dressée en 1861-1863, étaient au nombre de 1,096, savoir : 177 écoles techniques, 452 gymnases, 123 lycées et 344 séminaires (lycées ou gymnases). Ces divers établissemens (752 laïques et 344 ecclésiastiques) réunissaient 49,185 élèves ; 210 appartenaient à l’état, 274 aux communes et aux provinces, 268 aux particuliers, 344 au clergé.

Le plus grand nombre des établissemens dirigés par le clergé régulier et séculier étaient situés dans la Campagne de Rome. La Ligurie, le Piémont, la Toscane et la Lombardie en comptaient plusieurs. Il n’y avait qu’une seule circonscription, les Abruzzes et Molise, qui n’eût que des établissemens laïques. Sur les 5,393 professeurs de l’enseignement secondaire, 2,593 portaient l’habit ecclésiastique ; dans le nombre de ces derniers figuraient 1,444 directeurs ou maîtres enseignans ; sur les 1,149 autres, 593 appartenaient au clergé régulier et 556 aux séminaires. On voit que la part du clergé dans l’enseignement public était considérable : 593 prêtres étaient employés dans les établissemens de l’état, 664 dans ceux des provinces et des communes, 942 dans les institutions privées.

Sur les 49,185 élèves de l’enseignement secondaire, classique et technique, les gymnases en réunissaient 22,759, les lycées 4,672, les écoles techniques 8,831, les séminaires 12,923. Un tiers de ces élèves (15,090) appartenait aux écoles de l’état.

Les établissemens d’instruction secondaire font face à leurs dépenses au moyen de leurs revenus, des subsides du gouvernement et des sommes fournies par les provinces et les communes. La part du gouvernement est de 2,002,175 livres, celle des communes de 1,828,365 livres ; les revenus patrimoniaux s’élèvent à 262,016 livres. En comparant les dépenses faites par l’Italie pour l’enseignement secondaire, classique et technique, avec celles de quelques autres pays, on trouve les résultats suivans pour l’année 1865.


L’Italie 4,268,451 livres. 15 livres pour 100 habitans.
La France 10,477,588 — 28 —
L’Espagne 2,533,400 — 26 —
La Belgique 2,859,409 — 59 —


III.

Les établissemens consacrés en Italie à l’enseignement supérieur sont d’abord les 17 universités royales de Bologne, Cagliari, Catane. Gênes, Macerata, Messine, Modène, Naples, Padoue, Palerme,