politique supérieur donne l’exemple de mettre au-dessus de tout le premier des intérêts, l’union des forces morales de son pays.
CH. DE MAZADE.
L’incident de Pagny-sur-Moselle, qui avait, pendant la seconde moitié d’avril, causé de sérieuses inquiétudes au monde financier, a eu
son dénoûment, et un dénoûment satisfaisant, au moment même où
allaient se liquider les opérations effectuées dans le courant du mois.
Ces opérations, en dépit de très larges fluctuations des cours, n’avaient
pris à aucune époque da mois une grande importance; en baisse
comme en hausse, la spéculation s’était tenue très réservée. Aussi, à
l’heure finale du règlement des comptes, ne s’est-il trouvé presque
rien à liquider. L’argent était fort abondant, et s’est offert aux conditions les plus modestes, mais il n’a rien eu à reporter. Les quelques
acheteurs, de second ordre en général, qui avaient mené le mouvement de reprise, ont pu obtenir sans trop de peine la fixation des
cours de compensation au niveau le plus élevé. Mais là s’est arrêté
leur succès. La réaction a prévalu aussitôt la liquidation terminée, et
le 3 pour 100 a reculé en quelques jours de 0 fr. 75.
La question extérieure est restée étrangère à ce mouvement. Au contraire, il s’est produit, après le dénoûment de l’affaire de Paguy et la mise en liberté de M. Schnæbelé, une sorte d’accalmie générale en Europe. L’Autriche en a profité pour émettre une portion des emprunts en rente 5 pour 100 papier qu’elle a à contracter pour couvrir ses dépenses d’armement. L’opération a bien réussi, et a été suivie d’une reprise légère sur le 4 pour 100 hongrois. Les valeurs russes se sont également relevées à Berlin, et la Banque de l’empire d’Allemagne a réduit à 3 pour 100 le taux de son escompte. A Londres, où le taux du loyer des capitaux est tombé à un niveau exceptionnellement bas, les consolidés ont atteint le cours de 103, qu’ils n’avaient pas vu depuis longtemps.