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qu’éprouvent toutes les nations européennes. On a été satisfait d’entendre le marquis de Salisbury, au banquet du lord-maire, déclarer que tout péril de guerre était passé, et que la situation générale en Europe était absolument pacifique. On a enregistré enfin, comme un symptôme favorable, l’entrevue des deux empereurs d’Autriche et d’Allemagne.

L’obligation du chemin de fer du Nord reste au-dessus de 400 francs à 405. Les autres obligations des grandes compagnies se rapprochent peu à peu de ce prix. Les plus demandées en ce moment sont celles qui sont à l’échéance d’octobre. L’Est nouvelle seule reste un peu faible à 389, bien qu’elle ait un coupon à détacher en septembre. Les titres des compagnies algériennes sont encore à des prix sensiblement moins élevés, mais ils gagnent mois par mois du terrain, et se négocient entre 355 et 365. L’obligation France-Algérienne, qui n’est pas garantie par l’état, vaut environ 150 francs. Il y a peu de jours, elle avait fléchi à 135. La compagnie est dans une situation très précaire, et les porteurs ne sont pas sans inquiétude sur la continuation du service régulier de l’intérêt sur les obligations. On vient cependant d’annoncer que la compagnie avait réussi à constituer une société spéciale pour l’exploitation de son domaine de l’Habra.

Les actions de nos grandes compagnies continuent à présenter des augmentations notables de recettes, et déjà l’effet commence à se produire sur les cours. Le Lyon a gagné 10 francs à 1,238 fr. 75, l’Orléans 5 francs à 1,310. Le Nord, au contraire, a reculé de 5 francs à 1,507. L’Est, le Midi et l’Ouest sont, à 2 fr. 50 près, aux mêmes cours qu’à la fin de juillet. L’action de Lyon depuis une année n’a cessé de se relever progressivement des bas cours où l’avait fait reculer la crainte d’une sérieuse et durable diminution du dividende, crainte aujourd’hui dissipée.

Les récoltes s’annoncent très abondantes en Autriche et en Hongrie ; les compagnies de chemins de fer et, en première ligne, celles des chemins Autrichiens et des Lombards, sont appelées à bénéficier de transports considérables de blé cet automne. Cependant les cours des actions se sont maintenus très calmes à 470 et à 170.

Les chemins espagnols restent lourds : le Nord de l’Espagne à 336, le Saragosse à 280. Les Méridionaux se tiennent sans changemens à 755. Les recettes brutes pour les sept premiers mois de l’année s’élèvent à 54,202,000 francs, en augmentation de 4,788,000 francs sur la période correspondante de l’année précédente.

Toujours même atonie sur le marché des titres des établissemens de crédit. Bien que les bénéfices de la Banque de France soient un peu supérieurs à ceux de l’année dernière à pareille date, les cours ont fléchi de 30 francs à 4,080. La Banque de Paris a oscillé de 725 à 735 et finit à ce dernier cours. L’immobilité est complète sur la Banque