Page:Revue des Deux Mondes - 1887 - tome 83.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

parmi les meilleurs, nous citerons ceux du syndicat de l’Indre, qui siège à Châteauroux et fonctionne sous la direction de MM. Léonce Marchain, Masquelin et Sainte-Claire Deville. Peuvent en faire partie toutes les personnes ayant dans le département qualité de propriétaires de fonds ruraux, fermiers, métayers, régisseurs, domestiques et ouvriers agricoles, vignerons, maraîchers, pépiniéristes, horticulteurs, industriels et commerçans qui vendent on achètent des produits agricoles, et en général toutes les personnes qui exercent une profession annexe à l’agriculture. Le syndicat une fois constitué, il faut être présenté par un membre de la chambre syndicale et un sociétaire, affiché pendant dix jours dans le local des séances, accepté par le bureau à la majorité des deux tiers des membres présens. Examiner, présenter toutes réformes législatives en les défendant auprès des pouvoirs publics ; propager l’enseignement agricole, provoquer des essais de culture, engrais, machines et instrumens perfectionnés ; encourager, créer les institutions économiques, sociétés de crédit agricole, de production et de vente, caisses de secours mutuels, de retraites, d’assurances, offices de renseignemens ; servir d’intermédiaire pour la vente et l’achat, surveiller les livraisons, fournir des consultations, des arbitres, des experts, tel est l’objet du syndicat. Il est administré par la chambre syndicale, composée elle-même d’un bureau et d’un conseil d’administration. Le bureau est formé du président, deux vice-présidens-syndics, quatre présidens-syndics d’arrondissement, un secrétaire-général, deux secrétaires, un trésorier élus pour trois ans par la chambre syndicale. Le vote peut avoir lieu par correspondance. Le conseil d’administration renferme des membres élus, des membres de droit : ceux-ci, au nombre de trente-cinq, pris dans la Société d’agriculture de l’Indre et la station agronomique de Châteauroux ; les autres sont des conseillers cantonaux, présidens-syndics de leurs cantons. L’assemblée générale se réunit au moins une fois l’art ; la cotisation annuelle est de 2 francs ; les groupes cantonaux, véritables syndicats particuliers en miniature, forment avec le syndicat départemental une union, s’organisent au chef-lieu de canton, nomment eux-mêmes leurs chambres. Un règlement intérieur s’occupe des traités pour la fourniture des engrais, semences, machines, de leur réception et du paiement ; chaque syndiqué reçoit une excellente instruction pratique de M. Sainte-Claire Deville sur l’emploi des engrais, de nombreux catalogues avec des dessins de machines qui font pénétrer le goût de celles-ci au fond des campagnes, des circulaires où le bureau indique les conditions qu’il a obtenues des maisons auxquelles il accorde sa confiance, avec des modèles, imprimés pour les soumissions.

Les organisateurs des syndicats ne sont pas des abstracteurs de