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812 REVUE DES DEUX MONDES. THÉRÈSE. Très bien, merci... D’où viens-tu donc, en habit, comme cela? MAURICE. De l’Opéra, où j’ai rencontré Favreuil. THÉRÈSE, bas. Dans la salle... ou ailleurs, mauvais sujet!.. MAURICE, riant. Sur l’escalier, ma belle-mère, dont j’étudiais l’architecture,., comme il convient à un jeune architecte. MEYNARD. Oh! oh!.. Les architectures que tu vas étudier à l’Opéra, toi, tu sais, mon gas, je m’en méfie... surtout si c’est avec le baron que tu lèves des plans ! FAVREUIL. Quelle calomnie, docteur!.. Je suis mélomane, simplement mé- lomane, je vous jure!.. On nous donnait ce soir Y Africaine, avec Mauri... MEYNARD. Avec Mauri... (Riant.) Mélomane ! FAVREUIL. ... Et j’ai tout quitté pour venir féliciter votre mari, ma- dame. THÉRÈSE. C’est un beau trait, monsieur, et je ne doute pas que mon mari ne soit très touché de l’ampleur du sacrifice que vous lui faites. FAVREUIL. Je tenais à nous excuser en même temps, ma sœur et moi, d’avoir retenu votre belle-fille à dîner. THÉRÈSE, froidement. Inutile, monsieur... (a Maurice, qui cause avec Adrienno et M Jauzon) Eh bien! Maurice, et ce concours de Rome?.. Y penses-tu? Tra- vailles-tu? (Maurice vient s’asseoir près de Thérèse, tandis que Favreuil s’approche d’Adrienne, qui, depuis le commencement de cette conversation, est restée à l’autre bout de la scène, près de M e Jauzon.)