Page:Revue des Deux Mondes - 1890 - tome 100.djvu/839

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NI DIEU NI MAITRE. 833 m’est égal,., mais maintenant... Ah ! mais non, pas deçà!.. Papa, je te somme de veiller sur ma dot! PIERRE. Qu’est-ce que tu veux dire par là, grande folle? ADRIENNE. Oh! mon Dieu, c’est bien simple!.. M. Valmeyr, ce n’est pas moi seulement qu’il épouse, c’est ta clientèle... Alors, tu comprends, ça n’est pas prudent de lai faire des avances avant notre mariage sur cette partie essentielle de mes apports. PIERRE. Les tristes plaisanteries que tu fais là, ma fille!.. Mademoi- selle Jauzon, vous devriez bien faire un peu de morale à votre élève... MADEMOISELLE JAUZON. Je craindrais que la belle-mère d’Adrienne ne m’accusât d’em- piéter sur ses attributions, monsieur. La morale est un département que M me Nogaret se réserve... PIERRE. C’est sans doute que ma femme se sent là chez elle... Et elle y est, en effet. MADEMOISELLE JAUZON. J’en suis convaincue, monsieur. PIERRE, sèchement. Vous avez parfaitement raison de l’être. ADRIENNE. C’est égal, papa, Jauzon a raison... Je t’assure que tu changes... Oh! mais, là, énormément, tu sais!.. Ne continue pas, dis,., ça ne serait pas gai du tout... Allons, Maurice, à cheval. Favreuil nous attend.. AdieU, père. (Adrienne et Maurice sortent.) SCÈNE TROISIÈME TIERRE, M lle JAUZON, THÉRÈSE. THÉRÈSE, entrant. Bonjour, Pierre. tome c. — 1890. 53