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fonctions sont recherchées par des hommes distingués et parfaitement qualifiés pour ces délicates besognes.

Le degré de bachelier en théologie a été donné pour la première fois cette année à cinq candidats. Les facultés d’Engineering et d’Economies font des bacheliers et des docteurs ès sciences avec une mention particulière qui les différencie des gradués de la Faculté des sciences. Le baccalauréat en médecine et en chirurgie, jusqu’ici assez négligé, devient obligatoire-pour les futurs docteurs, et les futurs chirurgiens devront tous, à l’avenir, se pourvoir du diplôme de bachelier en médecine.

Un point sur lequel le principal a beaucoup insisté dans son rapport du 24 juin, c’est l’importance que prennent déjà les post-graduate studies. Ce sont les études, communes ou individuelles, par lesquelles les bacheliers de l’Université se préparent à l’obtention des degrés supérieurs, maîtrise ès arts, doctorat es science, doctorat en littérature. Aider et encourager ces études, c’est aider et encourager la recherche originale en matière de science, d’érudition ou de critique, car le degré de docteur n’est accordé qu’à une thèse qui contient des élémens nouveaux. Un laboratoire de physiologie expérimentale a été annexé au chef-lieu de l’Université et inauguré en novembre 1902 par le chancelier en personne. On le doit à la générosité d’un grand industriel, M. Palmer (un fabricant de biscuits, si je ne me trompe). Ce laboratoire, placé sous la direction du professeur Waller, donne déjà des résultats. En dehors du laboratoire de physiologie, l’Université compte de nombreux post graduelle students, dont la majorité appartient à University College et quelques-uns à la London School of Economies. Deux cent neuf gradués d’autres Universités ont obtenu, avec l’équivalence des diplômes inférieurs, l’autorisation de se présenter au doctorat de Londres. Sur ce total, 31 proviennent des Universités coloniales ou étrangères, et je remarque que Paris et Lille figurent sur la liste pour une unité chacune, ainsi que Heidelberg et Berlin[1].

Le vœu exprimé par les commissaires de 1892 touchant la subordination des écoles secondaires et de l’University Extension à l’autorité universitaire a été réalisé. Le conseil qui dirigeait

  1. La question de l’équivalence des diplômes est difficile, complexe, et ne peut être résolue qu’au prix d’une foule de concessions réciproques. Elle est trop technique pour être seulement effleurée ici et ne saurait être traitée que dans une revue pédagogique, devant des experts.