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communiquer scrupuleusement à son gouvernement, dans son rapport du 7/19 mai 1843, les considérations et les ouvertures de Guizot et attendit avec impatience la réponse. Elle se trouva consignée dans la dépêche du vice-chancelier du 2/14 juin et se résume dans la note que l’Empereur inscrivit de sa main sur la dépêche de mai de Kisselew. La voici : « Le comte Benkendorff ne pourra obtenir la permission de se rendre à Paris que comme simple voyageur et avec la condition expresse[1] de ne pas se présenter ; l’annonce de naissance de mes petits-enfans ne se fera pas plus que par le passé ; nous aurons le plaisir de revoir ici notre ami Pahlen, et je me contente très volontiers de M. André[2]. Dixi. »

Il ne restait au vice-chancelier qu’à communiquer à Kisselew cette résolution suprême dans une forme diplomatique quelque peu mitigée.


F. DE MARTENS.

  1. Le mot expresse est trois fois souligné dans l’original par l’Empereur lui-même.
  2. Chargé de France à Saint-Pétersbourg.