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toujours dans l’art qu’il nous a laissé, on peut assurément le dire pour Versailles[1]. Un même sentiment d’admiration pour cet ensemble d’architecture et d’art, unique en France et en Europe, legs incomparable des XVIIe et XVIIIe siècles, a toujours inspiré ceux qui ont mené la campagne pour la protection de ce beau domaine, dans ces dernières années surtout. À la suite de l’initiative prise, il y a plus de vingt-cinq ans, par Alphonse Bertrand, dont il n’est pas besoin de rappeler ici les études sur cette ville, d’autres sont venus. M. de Nolhac s’est fait aussi l’historiographe de Versailles, a décrit maintes fois, dans des livres érudits et magnifiques, les splendeurs de cette cité royale. Versailles qu’il connaît à fond, qui lui a révélé son histoire, lui a encore une fois inspiré un très beau livre, qui diffère tout à fait des précédens. C’est bien Versailles avec toutes les merveilles et les curiosités de son château, les beautés de son parc et les jardins de Trianon, qui revit en pleine lumière et dans tout son éclat, à travers les brillantes aquarelles de M. René Binet et l’attachant récit de M. de Nolhac.

Dans les romans, contes moraux et honnêtes dont la moralité n’exclut pas l’agrément, et dont quelques-uns sont relevés par le charme du style, une observation fine et délicate, nous n’avons pas besoin de faire ressortir ceux d’un écrivain dont les lecteurs de la Revue connaissent depuis longtemps les œuvres. Il suffit de signaler la jolie édition illustrée de La Sarcelle Bleue[2], de M. René Bazin. — Mademoiselle Cécile[3], œuvre charmante de pitié et de tendresse, où M. Georges Beaume nous révèle un de ces poignans conflits d’argent et d’honneur terrien, — L’Enclos des cerisiers[4], par M. Georges de Lys. — Le Roman de l’ouvrière[5], où M. Charles de Vitis a voulu prouver que la charité chrétienne seule peut résoudre la question sociale, — La Comtesse Rose[6], par Stanley Weyman, dont les nombreux épisodes se déroulent en Suède sous Gustave-Adolphe, — Rita la Gitane[7], par M. H. de Charlieu, — Fleur des Ruines [8], par M. A. Dourliac, — Cambriole[9], par Pierre Maël, — La dernière des Spartiates[10], par Georges-Gustave Toudouze, — Enfant d’adoption[11], par M. Léon d’Avezan, — Nora[12], par Mme Chéron de La Bruyère, et tous ceux qui sont tirés du Journal de la Jeunesse[13], des Lectures pour tous[14], de Mon Journal[15] et du Saint-Nicolas[16], du Petit Français[17]. — Parmi ces livres où les tableaux de la vie mondaine alternent avec les scènes de vie intime, intrigues ingénieuses de romanciers fertiles en ressources, qui ont quelquefois des trouvailles

  1. Hachette.
  2. Alfred Mame.
  3. Alfred Mame.
  4. Alfred Mame.
  5. Alfred Mame.
  6. Alfred Mame.
  7. Hachette.
  8. Hachette.
  9. Hachette.
  10. Hachette.
  11. Hachette.
  12. Hachette.
  13. Hachette.
  14. Hachette.
  15. Hachette.
  16. Ch. Delagrave.
  17. Armand Colin.