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LA
CAPTIVITÉ DE NAPOLÉON III
A WILHELMSHÖHE

II[1]


ÉTUDES MILITAIRES DE NAPOLÉON III. — SON ENTREVUE AVEC L’IMPÉRATRICE, — LES RELATIONS DE LA FRANCE ET DE L’ALLEMAGNE SOUS l’EMPIRE. — LE MARÉCHAL BAZAINE A CASSEL. — JUGEMENS DE NAPOLÉON SUR DIVERSES PERSONNALITÉS. — PROTESTATION DE l’EMPEREUR CONTRE LA DÉCHÉANCE. — LE DÉPART DU 19 MARS 1871.


Dans les loisirs que lui créait la captivité, Napoléon III s’était spécialement occupé de tout ce qui concernait l’organisation militaire allemande, et il y consacrait un travail particulier dont le général de Monts a dit : « Les détails que, durant les longs mois de l’hiver, il avait réunis sur notre organisation militaire, il aurait su sans aucun doute les faire tourner au profit de la France, s’il était remonté sur le trône. » Il est avéré aujourd’hui qu’on avait terminé avant la guerre les études du canon Reffye, et que si des oppositions néfastes ne s’étaient pas manifestées parmi les artilleurs eux-mêmes, notre armée aurait pu être dotée à temps d’un canon se chargeant par la culasse, arme très supérieure au canon rayé de 12 et de 4, dont certains

  1. Voyez la Revue du 1er avril