Bien que le Monténégro soit en fait indépendant depuis plusieurs siècles, ce n’est qu’en 1878 que son autonomie a été formellement reconnue par la Turquie et les puissances et consacrée par le traité de Berlin. Il a été érigé en monarchie constitutionnelle héréditaire dans la postérité mâle, par ordre de primogéniture, de la maison de Petrovich Niegoch. Son commerce extérieur ne dépasse pas 19 millions de francs. Son budget, en 1907, se présentait comme suit :
Recettes | Dépenses | ||
---|---|---|---|
Impôt foncier | 850 | Liste civile | 198 |
Douanes | 695 | Dette | 760 |
Monopoles | 715 | Pensions | 186 |
Exploitations d’État et revenus patrimoniaux | 301 | Ministère de l’Intérieur | 605 |
Divers | 565 | — de la Guerre | 210 |
3 126 | — des Finances. | 470 | |
— de la Justice | 160 | ||
Ministère des Cultes et de l’Instruction | 206 | ||
Ministère des Affaires étrangères | 158 | ||
Divers | 65 | ||
3 018 |
En 1909, le Monténégro a émis à Londres un emprunt de 250 00 livres sterling, soit environ 6 millions de francs, au taux de 5 pour 100, amortissable en trente-six ans. Le produit de l’opération était destiné à rembourser diverses dettes antérieurement contractées par le gouvernement, en particulier des bons du Trésor, à fonder un crédit foncier, qui a été créé au capital de 3 millions de couronnes[1], et à exécuter divers travaux publics. Les revenus du monopole du sel et des douanes sont spécialement affectés à la garantie de cet emprunt : ils dépassent de beaucoup la somme nécessaire a son service : en 1911, ils ont atteint 1 500 000 francs. Le monopole du tabac a été concédé à une compagnie italienne pour vingt-cinq ans.
Le Monténégro ne possède qu’une ligne de chemin de fer,
- ↑ La couronne autrichienne vaut 1 fr. 05.