Page:Revue des Deux Mondes - 1913 - tome 18.djvu/942

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ajouter à des ouvrages dont le succès, assuré par de brillans précédens, est dû autant à leur caractère de nouveauté qu’à un luxe rare dans l’illustration, sera apprécié comme l’un des plus splendides de cette Collection Larousse, qui comprend déjà la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, etc. À la fois pittoresque et solide, cette étude d’un pays aussi varié dans ses élémens que remarquable par la diversité de ses aspects et de ses habitans, la splendeur de ses paysages, la complexité de son organisme, est pleine de couleur et d’attrait. Ce sont autant de tableaux qui se fixent dans l’esprit : l’illustration est ici le véritable commentaire du texte. Tous les procédés les plus parfaits de la photographie, mis en œuvre pour plus de six cents clichés, les cartes et plans en noir et en couleurs, contribuent à faire de ce remarquable ouvrage une œuvre de grand luxe en même temps qu’une œuvre de fond, instructive et utile. Dans la Mer[1], livre de vulgarisation, les plus récentes découvertes de l’Océanographie, cette science relativement nouvelle qui a pris tant d’importance de nos jours, sont exposées par M. Clerc-Rampal, navigateur consommé, archéologue érudit des choses de la marine, l’un des plus versés dans la connaissance de la mer. Le savant professeur de l’Institut Océanographique a divisé son traité en deux parties : la mer dans la nature ; la mer et l’homme, et cette division dit assez son objet. L’exécution parfaite jointe à la beauté de la forme, sont une garantie de l’accueil qui lui est réservé. On ne pouvait réunir sur la mer une plus merveilleuse suite de 636 reproductions photographiques, 26 hors-texte en couleurs et en noir, 316 cartes ou dessins : effets de vagues, trombes, falaises, animaux et végétaux marins, bateaux de tous les temps et de toutes les formes, scènes de la vie du bord, etc. Les croisières scientifiques accomplies, dans la Carrière d’un navigateur[2], par le prince Albert de Monaco, n’ont pas moins servi l’Océanographie.

Le Musée de Vienne[3] continue la belle série des Musées et Galeries[4]. Elle réunit le double caractère de bibliothèque sérieuse et de magnifique collection. Sans pouvoir rivaliser avec le Louvre, Dresde, Madrid ou Florence, pour le nombre et l’importance de ses chefs-d’œuvre, avec Berlin pour la diversité des maîtres, écrit l’auteur de la préface, M. Auguste Marguillier, la Galerie impériale de Vienne n’en offre pas moins un ensemble des plus instructifs, où les tableaux de premier ordre ne manquent pas parmi les 1 750 toiles environ qui la composent. On trouvera les fidèles reproductions des œuvres les plus

  1. Librairie Larousse.
  2. Hachette.
  3. Laurens.
  4. Laurens.