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Au poste de commandement du général Mangin est venu le généralissime. Il y a trouvé les deux chefs successifs de l’armée de Verdun, le général Pétain et le général Nivelle. Il a reçu sans surprise, mais avec satisfaction la suite des nouvelles heureuses, Thiaumont, Haudromont, Douaumont, la Fausse-Côte.

Et le soir même, la table de travail où le général Pétain, le 10 avril, après la plus terrible attaque allemande sur les deux rives de la Meuse, avait écrit son immortel : Courage, on les aura, le général Nivelle a rédigé ce court et saisissant bulletin de victoire :

« Officiers, sous-officiers et soldats du groupement Mangin.

« En quelques heures d’un assaut magnifique, vous avez enlevé d’un seul coup, à votre puissant ennemi, le terrain hérissé d’obstacles et de forteresses du Nord-Est de Verdun, qu’il avait mis huit mois à arracher, par lambeaux, au prix d’efforts acharnés et de sacrifices considérables.

« Vous avez ajouté de nouvelles et éclatantes gloires à celles qui couvrent les drapeaux de l’armée de Verdun. Au nom de cette armée, je vous remercie.

« Vous avez bien mérité de la patrie. »


HENRY BORDEAUX.