Page:Revue des Deux Mondes - 1917 - tome 40.djvu/528

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et peut-être est-il nécessaire, pour notre propre intelligence, de jeter un coup d’œil rapide sur le front tel que l’avaient fait les derniers combats, au matin du 2 novembre.

Le général Conneau, — commandant le 1er corps de cavalerie français, — qui se relie à sa droite au 3e corps anglais, est entre la Douve et Messines, où il doit attaquer. À sa gauche, c’est la 39e division, qui, elle, a pour mission d’attaquer sui l’axe moulin de Spanbrok-Messines. Puis vient le détachement Ferrand, qui doit s’emparer de la croupe de l’Enfer, entre Messines et Wytschaete. Le groupement du général Bouchez suit, qui a ordre de reprendre la route de Saint-Eloi à Messines. Puis vient, toujours de droite à gauche, le détachement Moussy, qui a attaqué Hollebeke et le château à l’Ouest. Là commence le secteur de combat du 1er eorps anglais. À la gauche de celui-ci, le détachement du général Bernard, qui, grossi, passe sous les ordres du général Vidal, le 9e corps, ayant à sa droite le détachement Vidal, à sa gauche la 7e division de cavalerie, puis le groupe Mitry. Le général Humbert tient toujours la gauche de l’armée avec le même objectif ; la 42e division, n’ayant plus à défendre, — sauf à Nieuport et à Dixmude, — la ligne de l’Yser couverte par l’inondation, a glissé tout entière, sauf le détachement de Nieuport, vers le Sud et lie son action à celle de la 38e, sous les ordres supérieurs du général Humbert. Le mot d’ordre général continue à être : Offensive.

Le corps Conneau parut d’abord refouler l’ennemi : il gagnait du terrain dans la vallée de la Douve, lorsqu’il fut arrêté au Sud-Est de Messines. La 39e division l’était, de son côté, devant le moulin de Spanbrok, par l’artillerie allemande installée sur la croupe de l’Enfer. Le général Bouchez était, cependant, attaqué très violemment par des colonnes venant du Nord de Wytschaete. Le groupe de chasseurs du général Olleris, sous cette attaque, dut céder du terrain jusqu’à Kappellerie. Le général Moussy, plus heureux, dégageait les abords du parc du château d’Hollebeke ; mais le 1er corps anglais était refoulé de ses positions au Nord de Gheluvelt. La Garde prussienne donnait, — attaquant furieusement, — et la situation devenait de nouveau critique.

Heureusement, à gauche du champ de bataille, notre offensive progressait sur tous les points. La 42e division avait atteint