Page:Revue des Deux Mondes - 1919 - tome 49.djvu/616

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
UN COIN DE FRANCE PENDANT LA GUERRE

LE PLESSIS-DE-ROYE [1]


III [2]


X. — LA DEFENSE DU PLEMONT

La division Guillemin (53e) est chargée de la défense de ces hauteurs qui, du Plémont au Loermont, forment le massif de Thiescourt, cette Petite Suisse vallonnée, boisée, escarpée, aux retraites charmantes, aux collines tourmentées, à la fois gracieuse et sauvage, qui est maintenant une forteresse à l’entrée de l’Ile-de-France. En bas de leurs pentes, coule, de Lassigny vers l’Oise, la Divette que rejoint la Dive courant du Sud au Nord. Sur la rive Nord de la Divette, commence le massif de Porquéricourt dont l’ennemi s’est emparé et qui lui donne la clé de Noyon. La route de Lassigny à Compiègne suit une vallée qui tourne le Plémont et longe le bois de Thiescourt. De ce côté (Est), les pentes du Plémont sont plus molles. Celles qui descendent sur la Divette sont assez escarpées et très boisées. La vue du sommet domine Lassigny, embrasse la plaine de Roye, s’oppose aux vues de Porquericourt. A mi-côte est la ferme de la Papotière ; au bas, le chemin de Lassigny au village de Thiescourt qui traverse le hameau de Plémont. En deçà et au-delà une série de bois et de boqueteaux qu’un ornithologue amoureux a dû baptiser : de l’Est à l’Ouest bois des Pigeons, bois du Pinson, bois du Perroquet, plus loin bois de

  1. Copyright by M. Henry Bordeaux. 1919.
  2. Voyez la Revue des 1er et 15 janvier.