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latine ; on peut souhaiter que ce procédé s’étende de plus en plus, car l’éducation de la nation reste à compléter à cet égard.

Un certain nombre d’associations privées nouent avec les nations amies d’utiles relations de l’ordre intellectuel et moral ; elles sont toutes à encourager, et particulièrement le Comité France-Amérique, qui étend son action sur tout le nouveau continent : livres, brochures, revues, conférences, centres de réunions très fréquentés, renseignements de tout ordre, voilà son champ d’action. Des deux côtés de l’Atlantique, il groupe des adeptes de plus en plus nombreux et zélés. Il est à souhaiter que leur nombre et leur action augmentent encore et qu’il dispose de moyens de plus en plus considérables. J’ai constaté également le rôle très utile de l’Alliance française, qui embrasse le monde entier, et en particulier l’état florissant des cours de français qu’elle organise dans la plupart des villes importantes.

L’Union latine a pris naissance à Toulouse, qui tient à honneur de s’affirmer comme une métropole latine. Elle a maintenant des filiales dans la plupart des grandes villes françaises. A Paris, le Cercle de l’Union Interalliée groupe nos amis de toutes les nations et fait leur place aux Américains du Sud. Ils rencontrent au cercle même une organisation très utile, la Bienvenue française ; gens du monde, commerçants, industriels, étudiants, savants, tous y trouvent les relations et les renseignements correspondant à leurs loisirs, à leurs affaires et à leurs travaux. Les Amis des Lettres Françaises et la Maison latine groupent fréquemment de nombreuses personnalités dans des réunions toujours cordiales. Et je ne cite pas toutes les organisations, toutes utiles, qui travaillent dans le même sens.

Il n’est pas besoin d’en créer de nouvelles pour développer les liens naturels entre l’Amérique latine et la France ; il suffit d’utiliser plus largement ceux qui existent, et chacun se doit d’y aider. A l’étranger, nos nationaux se groupent en des sociétés et des cercles, et il convient de les y encourager. Les sociétés d’anciens combattants français entretiennent les vieilles relations avec leurs compagnons d’armes d’hier et cette touchante fraternité, continuée par-delà les Océans, vivifie les grands souvenirs.

Enfin le développement de la culture gréco-latine dans notre