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Sur l’organisation de l’enseignement
sélectif. — Le système de Gary.

Comme on a pu le voir dans une étude précédente[1], les organisations allemandes d’éducation sélective gravitaient au début autour du problème des enfants arriérés et de leur utilisation sociale. Ce n’est que plus tard, pendant et après la guerre, qu’on se préoccupa d’une meilleure utilisation des « doués ». Ainsi petit à petit le problème s’est développé en une large conception de l’école unique avec plusieurs ramifications. « Chaque enfant à sa place » tel est le mot d’ordre nouveau en Allemagne.

Si, dans l’organisation de l’école publique de Gary, le mot d’ordre est le même, le point de départ et l’évolution du problème de la sélection des écoliers sont tout à fait différents et véritablement américains.

Je n’ai pas eu la chance de voir à l’œuvre l’organisation scolaire de Gary. Mais, si je suis obligée à m’en rapporter à des documents de seconde main, je les prends du moins d’une part, chez un pédagogue comme Dewey, enthousiaste, il est vrai, mais observateur sagace et très avisé, et d’autre part, dans deux compte-rendus bien documentés : celui de Burris, doyen du « College for Teachers » de l’Université de Cincinnati[2] et celui

  1. Voir Revue Pédagogique, janvier 1924, p. 1 et suiv.
  2. The Public School system of Gary, paru dans les Bulletins du Bureau of Education, 1914, 18.