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REVUE PÉDAGOGIQUE.

donnée autrefois. Ce sera là une œuvre de patience, car il faudra compulser les volumineuses archives des anciennes Fabriques et des Communautés de villes, archives disséminées aujourd’hui un peu partout. Ce n’est que par exception que l’on trouve quelques renseignements imprimés. Les livres les plus intéressants, à ce point de vue, me paraissent être les recueils des statuts synodaux des anciens diocèses. Malheureusement ces livres sont devenus maintenant assez rares pour la plupart, du moins les éditions remontant un peu loin. — au commencement du xviie siècle, par exemple.

À ce point de vue. M. l’abbé Piéderrière, curé-doyen de la Trinité-Porhoët, vient de combler une importante lacune en réunissant dans une petite brochure, la partie des ordonnances synodales relative aux petites écoles, — pour tous les anciens diocèses de Bretagne, sauf celui de Nantes. Il serait vivement à désirer qu’un travail semblable fût fait pour chaque province de la France : ce serait là autant de pages très-intéressantes de l’histoire de notre instruction populaire. Le petit ouvrage de M. l’abbé Piéderrière nous fait remonter par quelques notes jusqu’en 1350, et nous conduit jusque dans la dernière moitié du xviiie siècle.

Pendant cette période, l’instruction primaire était presque entièrement aux mains du clergé et des religieux et religieuses des Tiers Ordres : mais les évêques s’intéressaient vivement aux écoles et les mandements épiscopaux s’étendaient longuement sur leur utilité. Pour donner plus d’autorité à leurs instructions personnelles, les évêques avaient soin de les appuver de citations souvent très-curieuses des ordonnances de leurs prédécesseurs, et des décisions des conciles. C’est ainsi que grâce au Recueil des statuts synodaux du diocèse de Naint-Malo, imprimé par