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REVUE PÉDAGOGIQUE.

pour former des instituteurs et deux écoles normales de l’État pour former des institutrices : les quatre premières à Nivelles, à Lierre, à Bruges et à Mons, les deux autres à Liége et à Gand. Cinq sections normales d’instituteurs sont établies près des écoles moyennes de Bruges, de Couvin, de Gand, de Huy et de Virton.

Sept écoles normales agréées ont été fondées et sont entretenues par les évêques. Une école normale agréée a été ouverte par la ville de Bruxelles en 1874. Ces écoles doivent se soumettre aux dispositions réglementaires de l’arrêté royal du 15 décembre 1860. Il y a en outre vingt-trois écoles normales agréées d’institutrices.

Des bourses de 200 francs chacune sont mises à la disposition du gouvernement pour les aspirants instituteurs (instituteurs et institutrices), bourses dont le montant est d’ordinaire doublé par les subsides des provinces.

Voilà pour l’enseignement des garçons.

Quant à l’enseignement pour les filles, aucune loi organique ne l’a réglé d’une façon explicite.

Toutefois, ainsi que le dit dans son excellente Histoire de l’Instruction publique, insérée dans la Patria belgica, M. Emile Greyson, directeur au ministère de l’intérieur, en même temps qu’il est un de nos écrivains les plus distingués, il en a été question implicitement dans la discussion de la loi sur l’instruction primaire ; l’administration supérieure s’est plusieurs fois autorisée de cette pensée, notamment en agréant des écoles normales pour la formation d’institutrices primaires, et la loi du 29 mai 1866 a institué enfin deux écoles normales de ce genre.

Chaque inspecteur provincial peut, sous l’approbation du ministre de l’intérieur, déléguer une ou plusieurs dames pour inspecter les écoles primaires de filles et les salles