Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1878.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
147
L’INSTRUCTION PRIMAIRE EN ANGLETERRE.

tête de son programme : Enseignement laïque et gratuit. Un projet de loi, rédigé par la Ligue d’éducation, allait être soumis au Parlement : mais le Gouvernement, d’accord avec le sentiment public, tint à préparer lui-même et à proposer à la Chambre des Communes le bill qui devint peu de temps après l’Elementary Education Act de 1870 (Loi sur l’Éducation élémentaire).

Avant de faire connaître, dans ses dispositions principales, cette loi qui sert de base à l’organisation scolaire actuelle, nous dirons que l’Angleterre est partagée en districts scolaires, lesquels correspondent aux divisions parlementaires dans la métropole, aux délimitations des bourgs dans les villes autres que Londres, et aux circonscriptions paroissiales dans le reste du pays. « Il y aura, est-il énoncé en tête de la loi, dans chaque district scolaire, des écoles, ou des établissements élémentaires publics, en nombre suffisant pour pourvoir convenablement à l’instruction de tous les enfants à l’éducation desquels il n’est pas pourvu autrement ». En exécution de cette disposition, le département d’éducation a le devoir de s’assurer et de déclarer que le nombre des écoles, dans chaque district scolaire, est suffisant et qu’il est satisfait aux besoins constatés. Là où il y a insuffisance, il est formé un comité scolaire chargé de compléter les moyens d’instruction ; si le comité scolaire est en défaut, le Département d’éducation intervient directement et prescrit d’office les mesures réclamées par les circonstances.

Le Comité scolaire est élu dans les bourgs par les personnes inscrites sur la liste des bourgeois, et dans les paroisses situées hors de la métropole par les contribuables. À Londres, le Comité scolaire, ou Conseil des Écoles, est composé de tel nombre de membres que fixe