Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1878.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
223
LES ÉCOLES AUX ÉTATS-UNIS.

Mais il a fait acte de générosité, sans faire acte d’autorité. Sur l’emploi de ces fonds, il n’exerce aucun contrôle. « Un des premiers soins du gouvernement fédéral est d’encourager et de favoriser l’instruction dans toutes les parties de l’Union, autant qu’il peut le faire dans les limites de l’organisation politique de la nation et sans jamais porter atteinte aux règles d’administration municipale qui sont ou qui peuvent être adoptées sur cette matière par le gouvernement de chaque État ». Ainsi parlait un rapporteur en 1806, et cette réserve a été scrupuleusement gardée jusqu’à nos jours.

Indépendamment des terres affectées aux écoles publiques, l’acte de 1787 accordait deux townships entiers à chaque État pour la fondation d’une université ; quelques États, la Floride et le Wisconsin, en ont même reçu quatre ; c’est encore un chiffre de 1,190,440 acres à ajouter au total, mais dont il n’a pas toujours été fait un usage fructueux, En 1869, le Congrès, persuadé qu’il importait de développer l’enseignement supérieur et surtout l’enseignement technique, fit un nouvel effort, mais en précisant davantage cette fois le mode d’emploi. « Sans exclure les autres études scientifiques et classiques, particulièrement l’art militaire, dit l’acte de 1862, le but est d’enseigner les branches des connaissances relatives à l’agriculture et aux arts mécaniques, sous les formes que la législature de chaque État pourra ordonner, en vue de développer l’éducation libérale et pratique des classes industrielles dans les diverses carrières et professions ». Cet acte a ajouté encore à la dotation générale de l’enseignement publie 9,600,000 acres, qui, au prix où se sont vendus les terrains déjà aliénés, représentent une somme de plus de 30 millions de francs.