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REVUE PÉDAGOGIQUE.

aurait des inconvénients à maintenir le système des excursions successives. Les voyageurs qui terminaient la série avaient à compter avec une saison déjà avancée, avec les journées plus courtes et les intempéries qui annoncent l’équinoxe d’automne. Aussi les voyages sont-ils maintenant simultanés. En 1871, tandis que Chaptal s’établissait à Dieppe, Colbert à Bayeux, Lavoisier et J.-B. Say à Compiègne, Turgot prenait ses quartiers au Havre. Quelques détails sur le voyage de l’école Turgot donneront une idée exacte du caractère et des résultats de cette institution.

Disons tout d’abord que le Havre offre des avantages incomparables, et par lui-même et par ses environs : spectacles variés et grandioses de la nature, activité maritime et commerciale d’une importance exceptionnelle, buts charmants de promenade, tout s’y rencontre. La ville possède, en outre, un lycée très-vaste et parfaitement aménagé, où ses hôtes de passage peuvent trouver largement l’espace dont ils ont besoin sans gêner les pensionnaires qui ne quittent pas l’établissement pendant les vacances. M. le Ministre de l’Instruction publique avait accordé l’autorisation nécessaire, et l’école Turgot n’a eu qu’à se louer de l’accueil qu’elle a reçu de la direction du lycée.

On rencontre au Havre un bon nombre de fabriques et d’usines, notamment des raffineries de sucre. Mais on trouve à Paris et aux environs des établissements similaires et d’une importance supérieure. Le Havre est, avant tout, le premier port de commerce de la France. Le grand intérêt qu’il présente et les ressources spéciales qu’il offre à l’étude sont donc fournis, non par l’industrie, mais par la mer et ce qui s’y rapporte, les navires, les constructions navales, etc.