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REVUE PÉDAGOGIQUE.

gênerait pour écrire ; s’il venait de face, il l’aveuglerait ; s’il venait par derrière, il ne l’éclairerait pas. Les avantages de l’éclairage unilatéral gauche, récemment mis en évidence en Angleterre par le savant Dr Liebreicht, ne sont plus aujourd’hui en discussion ; mais cependant, dans le cas d’une classe très-vaste, très-large, contenant un grand nombre d’élèves, il vaut mieux sacrifier le principe de l’éclairage unilatéral et assurer l’éclairage de la classe au moyen de fenêtres percées à gauche et en arrière des élèves, plutôt que de laisser la classe insuffisamment éclairée. Dans les classes de très-jeunes enfants, le peu d’importance de leurs occupations, la lecture et un peu d’écriture, diminue considérablement l’intérêt du mode d’éclairage, et les classes de ce genre peuvent toujours, avec avantage, être éclairées sur deux faces.

C’est par la surface vitrée des fenêtres que se fait l’éclairage ; il existe donc une corrélation évidente entre cette surface vitrée et la surface de la classe, et, par conséquent, entre le nombre des élèves qu’elle peut contenir. Ce côté de la question est, dans nos écoles, laissé à l’appréciation de chaque constructeur. Un médecin de Berlin indique comme résultat de ses relevés comparatifs dans les diverses écoles allemandes une surface vitrée de 0m,60 comme étant nécessaire par élève ; cela ferait, pour une classe de 100 élèves, par exemple, une surface vitrée de 60m,00, ce qui paraît excessif. Un moyen empirique usité en Allemagne pour se rendre compte de la surface vitrée nécessaire à une classe, est de Ia calculer en lui donnant le quart ou le cinquième au moins de la surface totale du sol de la classe.

La disposition des châssis en menuiserie n’est pas non plus indifférente au bon fonctionnement des fenêtres. Ces châssis sont d’une variété infinie : tous ont leur mérite, mais tous aussi ont leurs défauts, et ces derniers, hélas ! sont en bien plus grand nombre que les premiers. Je ne citerai que ceux en usage dans certaines écoles anglaises. Les lames d’une persienne peuvent donner idée du système général ; seulement ces lames sont de grands châssis munis de glaces et mobiles à leur base au moyen d’une tringle métallique qui les ouvre et ferme à volonté. L’air arrive donc toujours en suivant la direction de bas en