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LES ÉCOLES EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER.

haut ; il suit les parements du plafond et ne frappe jamais directement sur la tête des enfants.

Il ne faut pas oublier que, pendant les jours d’été, le soleil devient souvent une véritable gêne pour les élèves renfermés dans une classe. C’est en Autriche qu’on rencontre le plus ingénieux moyen de parer à cet inconvénient : les volets, les stores, les rideaux ordinaires sont remplacés par des rideaux enroulés, non à la partie supérieure, mais à la partie inférieure de la fenêtre ; ils se développent soit au moyen d’un ressort, soit au moyen d’un câble, par un mouvement analogue à celui en usage dans les rideaux de wagon ; seulement ils montent : au lieu de descendre, et laissent ainsi, toujours libre, le jour de haut ; en outre, ils permettent au maître de suppléer au manque de hauteur de l’appui de la fenêtre, s’il veut, à un moment donné, masquer à ses élèves la vue du dehors.

2° La ventilation est une opération qui a pour objet le renouvellement de l’air d’un espace clos. Le chauffage, lui, a pour but l’élévation de sa température. Ces deux opérations qui sont connexes ont, depuis longtemps déjà, donné lieu à des études très-nombreuses et très-variées ; mais comme leurs auteurs n’étaient pas d’accord sur le point de départ, ils n’ont obtenu la solution désirée que d’une façon très-approximative.

On a bien longtemps admis que l’air vicié, étant plus chaud que l’air pur, était par cela plus léger et devait par conséquent s’élever ; on a donc cherché à s’en débarrasser par la partie supérieure, c’est-à-dire par le plafond de la salle qui le contenait. Cette manière d’agir a été suivie jusqu’au jour assez rapproché de nous où des hommes spéciaux très-autorisés, non moins autorisés que ceux qui, auparavant, avaient décidé le contraire, établirent que l’air vicié, étant chargé de miasmes et de corps étrangers, devait forcément être plus lourd que l’air pur ; que c’était donc par les parties inférieures qu’on devait l’expulser : on s’est alors empressé de boucher les ouvertures du plafond, et de pratiquer de nouveaux orifices d’évacuation dans le parquet. Le respect dû à la vérité nous oblige à dire que des salles ventilées par l’un ou l’autre de ces systèmes se trouvent dans une situation identique ; mais comme les savants qui, de nos jours, se sont occupés de cette question, pas plus que ceux qui s’en sont