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LES ÉCOLES AUX ÉTATS-UNIS.

relatives à la conduite des maîtres ou à d’autres affaires personnelles.

Quand on cite des modèles de l’organisation pédagogique aux États-Unis, on ne peut passer sous silence le Massachusetts et sa principale ville, Boston, surnommée l’Athènes de l’Amérique. À Boston, le Comité des écoles s’est composé pendant longtemps de cent-dix-sept membres élus par quartier ; il était secondé par des comités locaux de district. Un nombre trop considérable de membres est une source de difficultés dans un corps destiné à l’action. Le bon sens à triomphé sur ce point à Boston en 1875 et la Législature a décidé que le Comité des écoles ne se composerait plus que de vingt-cinq membres[1] élus pour trois ans par scrutin de liste, de manière à laisser une moindre place aux influences politiques, et que ce Comité ne serait plus chargé des examens, réservés désormais à un bureau de surveillants « Board of supervisors », composé de six personnes. La ville est partagée en neuf divisions qui ont chacune un comité de deux à trois membres et qui se subdivisent en quatre à sept districts. Sous Les ordres du Comité des écoles est placé le surintendant qui représente le pouvoir exécutif et qui, comme dans la plupart des grandes villes, est un personnage considérable. Le surintendant de Boston a été, pendant vingt-deux ans, M. John D. Philbrick, qui a fait faire de remarquables progrès aux écoles dans une ville placée déjà depuis longtemps au premier rang dans l’Union.

Cleveland est aussi un modèle qu’il faut toujours citer en parlant des écoles américaines. Le surintendant de l’instruction est M. A. J. Rickoff ; depuis 1876, la ville a

  1. Le comité se partage en un certain nombre de sous-comités, pour l’expédition des affaires : il y en avait dix-sept en 1876.