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REVUE PÉDAGOGIQUE.

Les ordres du roi furent exécutés ; les conférences eurent lieu. Paroissiales d’abord, elles ne tardaient pasà devenir cantonales, pour s’étendre ensuite aux districts et aux provinces. Plus tard l’institution franchit les frontières de la Prusse pour s’acclimater dans les autres États allemands. En 1830, presque toute l’Allemagne avait ses conférences d’instituteurs.

L’autorité scolaire encouragea, provoqua, dirigea ces réunions. Il va sans dire qu’à mesure que le personnel enseignant s’améliora, que le niveau de l’instruction primaire s’éleva, l’inspecteur local n’avait plus à tracer à l’instituteur son travail jour par jour. On pouvait faire un pas en avant, entreprendre des travaux pédagogiques. Ainsi des instructions des gouvernements provinciaux de 18928, 1839, 1836, prescrivent aux pasteurs et curés, inspecteurs des écoles, de réunir et de présider en personne les conférences des instituteurs et aspirants-instituteurs de leurs circonscriptions chaque premier mercredi du mois, d’indiquer à l’avance fes catéchisations et autres travaux écrits qu’ils auront à préparer, et de faire faire alternativement par chaque instituteur des leçons d’épreuve aux enfants d’une école convoquée à cet effet ; « d’aider ainsi les maîtres plus âgés qui n’ont pas été formés dans les nouveaux séminaires d’instituteurs, ou les maîtres moins doués que leurs collègues, à se familiariser avec de meilleures méthodes d’enseignement ; et de tirer profit, pour la préparation des aspirants, du savoir des instituteurs intelligents et distingués qui possèdent une instruction plus avancée. »

Tout le programme des conférences d’instituteurs est résumé dans ces recommandations : familiariser les anciens avec les nouvelles méthodes, faire profiter les plus