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LES CONFÉRENCES DES INSTITUTEURS ALLEMANDS.

jeunes de l’expérience des anciens ; les unir tous, jeunes et vieux, par les liens de la confraternité.

Mais peu à peu des conférences libres s’ouvrirent à côté de ces réunions officielles, obligatoires, dirigées par les chefs hiérarchiques des instituteurs. Seulement cette fois l’initiative partit des petits États. La Prusse, au lieu de favoriser les conférences libres comme elle l’avait fait pour les conférences officielles, les vit de mauvais œil, et les interdit. Elle fut d’ailleurs initiée en cela par l’Autriche et par la Bavière. Aussi les conférences libres se développèrent-elles plus particulièrement dans les États secondaires et principalement dans les duchés saxons et dans la Saxe royale.

II

Vint le mouvement de 1848, et ce cri universel qui parcourut la Confédération de la Baltique aux Alpes, du Rhin à la Vistule : l’Allemagne sera une, et Francfort sa capitale. Et c’est cette même année que des instituteurs saxons et hambourgeois convièrent tous leurs collègues allemands à se réunir en une grande assemblée des instituteurs qui se donnait pour mission de porter dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement primaires unité qu’on n’avait pas réussi à mettre dans l’organisation du pays.

Nous avons montré ailleurs[1] quelle fut la fortune diverse de cette Assemblée générale des instituteurs allemands (allgemeine deutsche Lehrerversammlung) de 1853 à 1874 ; comment elle fut d’abord poursuivie par la Prusse

  1. Les Conférences des instituteurs allemands. — 21e Congrès tenu à Breslau en 1874 (Ch. Delagrave, Paris, 1877).