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REVUE PÉDAGOGIQUE.

qui défendit à ses instituteurs d’v prendre part ; comment Ernest II, duc de Saxe-Cobourg-Gotha, « le plus Allemand des princes allemands », la sauva en accueillant les instituteurs trois fois dans son duché ; comment le nombre des membres du Congrès alla sans cesse en augmentant en s’élevant de 200 à 300 au début, à 2,000 et à 3,000 ; comment, à partir de 1863, et surtout à partir de 1866, le Congrès prenait un caractère politique grand-allemand d’abord, puis prussien ; comment, après avoir chanté à Mannheim, en 1863, la patrie allemande, le peuple allemand, les écoles allemandes, l’unité allemande, la charrue et le glaive allemands, les frontières allemandes « non loin en deçà de Paris », après avoir acclamé une Allemagne une et grande, avec la suppression de l’Autriche et de la Prusse, et Francfort pour capitale, l’Assemblée siégea en 1869 à Berlin, et fut heureuse et fière de l’épithète de fidèles compagnons d’armes que le prince de Bismarck donna à ses membres en 1874 à Breslau.

Le Congrès n’avait plus ce caractère exclusivement pédagogique et scolaire des premiers jours ; il était devenu une assemblée politique, un instrument de la Prusse toute puissante.

III

Avant de continuer l’histoire, du Congrès depuis 1874, il convient de rappeler comment fonctionne cette assemblée qui n’a ni statuts, ni règlement, ni budget. Les membres qui y assistent élisent le président de la session et les deux vice-présidents. Le dernier jour de la session, ils élisent également une commission permanente, ou plutôt ils renouvellent les pouvoirs de la commission