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LES ÉCOLES PUBLIQUES A LONDRES.

pouvoir d’assurer la fréquentation et de sévir contre les irrégularités. Investi de cette autorité, le Board s’est fait à lui-même son règlement, et ses efforts n’ont cessé de tendre à le faire entrer dans la pratique. Ainsi que nous l’avons vu, des agents, répartis entre les différents quartiers de la ville, ont le devoir de faire donner l’instruction à tous les enfants en âge de fréquenter l’école. Ces agents ou visiteurs sont choisis parmi les habitants qui ont une connaissance entière de leur district, et plus particulièrement parmi ceux qui se sont acquis la confiance des pauvres par leur honorabilité et leur caractère discret. Ils ont pour instruction, en premier lieu, de faire connaître aux parents les obligations que la loi leur impose à l’égard des enfants, en second lieu de les engager, par tous les moyens de persuasion, à se conformer aux prescriptions légales, en troisième lieu de les prévenir des conséquences d’un refus obstiné de leur part, et, au cas d’absolue nécessité, de les menacer des mesures de rigueur édictées par la loi. Les infractions sont déférées à un Comité, qui informe sur chaque cas en particulier, se met en rapport avec les parents, et après avoir fait toutes les démarches requises, porte la plainte devant un magistrat du School Board. Ce Comité se compose de contribuables et de personnes qui se recommandent par leur situation personnelle et par des services rendus ; un pareil tribunal présente toutes les garanties désirables, et personne encore n’a osé contester l’autorité de ses décisions. Liberté entière est laissée aux parents sur le choix de l’école, et jamais on n’eut à reprocher aux visiteurs d’exercer à cet égard la moindre contrainte. « Votre enfant va-t-il à l’école ? » — Telle est la question faite aux parents. Si la réponse est négative, la famille est