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REVUE PÉDAGOGIQUE.

dans la même période, on n’a pas vu s’ouvrir une seule école libre. Cependant, tous les enfants admis dans les Board Schools doivent payer une rétribution, et presque tous l’acquittent avec régularité. Un fait digne de remarque, c’est que 15,000 enfants ayant appartenu autrefois aux écoles des pauvres, versent aujourd’hui, le lundi de chaque semaine, leur penny aussi exactement que le font les autres enfants.

Pour obtenir un pareil résultat, le Board dut adopter un taux de rétribution très-faible, et encore le taux moyen n’est-il pas d’un penny, mais de 2 pence. — La rétribution, mesurée aux facultés de chacun, fut établie comme suit :

28,000 enfants payèrent ...... 1 penny.
48,000 enfants payèrent ...... 2 et 3 pence.
3,000 enfants payèrent ...... 4 pence.
1,000 enfants payèrent ...... 6 pence.

Tout le monde fut d’accord pour reconnaître que les familles pauvres, qui ont souci de l’éducation de leurs enfants, peuvent et doivent payer un penny, et il convient de dire à leur honneur qu’elles tiennent généralement à le payer. 1,327 familles seulement interrompirent les versements, et, parmi celles-ci, 500 les reprirent peu de temps après. Le Board eut à dispenser de la rétribution 998 enfants déclarés incapables de payer.

Le principe de l’obligation est en faveur parmi les pauvres, qui ne demandent qu’une chose, c’est que la loi soit également appliquée à tous. L’opposition vient surtout de la part des petits commerçants et des populations rurales, qui entendent tirer profit du travail des enfants. Un acte du Parlement a conféré au Conseil des Écoles le