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REVUE PÉDAGOGIQUE.

d’une nouvelle rue, la rue des Arts libéraux : À notre droite, s’ouvre la classe de l’imprimerie et de la librairie. Tournons de ce côté : ce sera notre meilleur chemin pour gagner les salles de l’Instruction publique proprement dite.

Sans doute, nous y pourrions aussi parvenir par ce long couloir vitré qui court, parallèlement à l’avenue des Arts libéraux, jusqu’à la galerie d’Iéna, et dont le côté adossé aux salles intérieures à été mis à la disposition du Ministère de l’instruction publique : mais outre que ce couloir n’est point encore complètement installé, outre que nous y trouverions seulement une profusion de dessins, d’aquarelles, de terres cuites, de moulages, qui sont là, les malheureux, comme en serre chaude, nous avons une raison pour visiter tout de suite la classe de la librairie. C’est qu’aucun sujet d’étude approfondie ne nous appellera plus tard à y revenir.

Si nous le constatons tout de suite, c’est qu’il y a là en même temps l’explication de l’aspect très-particulier de la classe 9. Ce qui domine dans le vaste espace si libéralement mis à la disposition de l’Imprimerie et de la Librairie, ce n’est point le livre, dans l’acception générale du mot : ce n’est surtout pas le livre classique, que ce ’terme s’applique à l’instruction primaire ou bien à l’enseignement secondaire ou supérieur. Les grandes maisons de librairie dont la spécialité consiste justement à produire ce genre d’ouvrages, en ont réservé l’exposition pour les classes que cela intéresse plus directement. Non, ce qui règne ici, ce qui se dispute la souveraineté, — mais, hélas avec des bataillons bien inégaux en nombre ! — c’est ce qu’on peut appeler les deux extrêmes de la libraire : ce sont les ouvrages de grand luxe, et les lithographies à