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REVUE PÉDAGOGIQUE.

Public Works Commissionners, moyennant un intérêt de 3 1/2 pour cent avec remboursement en 50 ans, de sorte que les générations auxquelles profiteront ces constructions auront à supporter, elles aussi, une part de la dépense. Les habitants de Londres qui vivront en 1999, verront la dette s’éteindre, et vénéreront la mémoire des bienfaiteurs de l’enfance qui auront posé les fondements du système d’éducation populaire inauguré en 1870.

Les résultats obtenus par le Conseil des Écoles, dans un laps de quelques années seulement, donnent la mesure de ce que peut la volonté humaine et tiennent vraiment du prodige. Mais comme l’a déclaré M. Reed, l’éminent président du School Board, à qui nous avons emprunté les éléments de notre travail, le Conseil est loin encore d’avoir accompli son œuvre, et les hommes qui le composent ne sont pas gens à se soustraire aux responsabilités. Leur constante préoccupation est maintenant de compléter les moyens d’instruction pour une population de 190,000 enfants, les uns abandonnés ou livrés au vagabondage, les autres recueillis provisoirement dans des écoles mal installées ou mal dirigées. Ils ne désespèrent pas de voir l’effectif scolaire s’augmenter de 7,000 enfants chaque année, ce qui nécessitera la construction de dix écoles nouvelles chaque année. Fort des résultats acquis, le Conseil des Écoles regarde l’avenir avec confiance ; il a le ferme espoir que, Dieu aidant, et avec l’appui de l’opinion, il aura réalisé dans un temps prochain le vœu contenu dans la loi de 1870 sur l’éducation élémentaire, celui d’assurer sur des bases solides à tous les enfants de la ville de Londres, sans exception, un système d’instruction primaire complet et peu onéreux pour les familles.