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REVUE PÉDAGOGIQUE.

s’allongent au delà de cette barre et forment avec les cuisses un angle obtus, ce qui donne très-peu de stabilité à assiette de l’enfant, et fatigue beaucoup les articulations des genoux ; de plus, le coude dans sa position naturelle se trouve placé plus haut que le pupitre, et l’élève ne peut écrire qu’à la condition d’incliner son corps en avant, et pour se rapprocher de son cahier, il doit forcément donner à tout son corps une position vicieuse.

Si, au contraire, le banc et la table sont trop hauts pour l’élève, deux inconvénients se retrouvent, en sens inverse : les jambes trop courtes pour atteindre soit le sol, soit la barre d’appui, se balancent dans le vide, ce qui rend aussi fatigante que peu stable la position assise ; d’autre part, le coude se trouve placé trop bas pour permettre au bras de s’appuyer sur la table, ce qui fait que l’élève cherche à se hausser pour parvenir au niveau de son pupitre. Il s’avance sur le bord du banc, se soulève au moyen de ses bras, ne reste plus assis qu’à moitié, rentre le cou dans ses épaules, et, forcé de lever l’avant-bras pour écrire, il appuie tout son corps sur le bras droit ; alors, l’épaule droite, soulevée au-dessus du niveau de l’épaule gauche, s’ankylose dans cette position. Il en résulte le plus souvent une déformation que l’on nomme la haute épaule.

Enfin, la réunion des enfants, sur des bancs où ils se trouvent assis en trop grand nombre, encourage leur dissipation en rendant plus difficile leur surveillance au double point de vue de la discipline et de la moralité.

Conditions auxquelles doit satisfaire une bonne table-banc. — Après cet examen des inconvénients que présente l’ancien matériel, il nous est facile de fixer les conditions que doit remplir une bonne table-banc.

1° L’enfant doit se trouver assis de telle sorte que,