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REVUE PÉDAGOGIQUE.

à la difficulté indiquée par l’adoption du siége isolé ou du siége à deux places, accompagné ou non de l’isolement du pupitre. Dans ce système, chaque élève a, d’un côté au moins, un couloir assez large pour qu’il puisse s’y tenir debout pendant les interrogations, les lectures, les prières, etc… L’objection que l’on peut faire à ce système est de demander trop de place. Toutefois, nous pensons que, tant que la classe n’atteint pas des proportions qui rendent difficile la surveillance, ou fatigante la fonction de professeur, l’hygiène est d’autant plus satisfaite que chaque élève dispose d’un plus grand espace.

En somme, les bancs à deux places satisfont aux lois de l’hygiène, et la tendance qui se manifeste tous les jours de réduire le nombre d’élèves d’une même classe à 40 ou 50 au maximum, rend son application de plus en plus pratique.

Le système du matériel à distance variable se distingue par la mobilité du pupitre, la mobilité du siége, ou, à la fois, par la mobilité du pupitre et du siége.

Ces dénominations indiquent suffisamment en quoi consistent ces systèmes : il s’agit de pupitres et de siéges dont les bords intérieurs sont dans le même plan vertical, quand l’élève est assis, et qui, par différents mécanismes, laissent un espace libre entre eux, quand l’élève est debout.

Nécessité d’adopter le banc à deux places. Avantages. — Il ressort des considérations générales que nous venons d’indiquer que le moyen le plus propre pour remédier à tous les inconvénients signalés par les hygiénistes et les maîtres serait l’adoption du banc à deux places accompagné ou non de l’isolement de la table. On pourrait, ainsi, sans inconvénient, supprimer la distance, ou la réduire à deux ou trois centimètres, en laissant à droite et à gauche