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DU MOBILIER DES ÉCOLES.

de chaque banc un espace assez large pour permettre à l’élève de s’y tenir debout. L’adaptation d’un dossier n’offrirait plus alors aucune difficulté, et on pourrait varier plus commodément les différentes tailles des bancs et des tables.

Enfin, ce système est celui qui satisfait le plus complètement au besoin de facile surveillance. Il offre encore un autre avantage qui a son importance. On sait combien il en coûte à un instituteur de se voir dans la nécessité de refuser un élève. Si ses classes sont pourvues de bancs continus pour 8 ou 10 élèves, le chef d’institution auquel la place fera défaut n’hésitera pas le plus souvent à serrer un peu ses élèves, pour en faire entrer 11 ou 12, par exemple, dans une table de 10. Nous avons fait ressortir les graves inconvénients auxquels donnent lieu une pareille manière de procéder, au point de vue de la discipline et de l’hygiène. Si, au contraire, le mobilier ne comporte que des sièges isolés ou des bancs à deux places, il deviendra impossible à ce maître de se livrer à un pareil abus, et 1l devra, ou refuser les élèves nouveaux ou créer de nouvelles divisions.

Les élèves auront alors une meilleure installation, les conditions hygiéniques dans lesquelles ils se trouveront seront plus favorables, et l’enseignement y gagnera.

Éd. Jourdan,
Directeur de l’École commerciale de Paris.